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Théâtre Forum sur les addictions à destination des 5emes

Par ISABELLE A MERIC, publié le lundi 28 novembre 2022 16:20 - Mis à jour le mardi 29 novembre 2022 09:02
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Les 24 et 25 novembre 2022 en salle Mandela, toutes les classes de Cinquième de collège ont eu la chance de pouvoir assister à la conférence théâtralisée sur les addictions, proposée par la Compagnie « Les Z’ateliers de Catherine ».

Cette conférence, réalisée et jouée par Catherine Laurent, comédienne, et Dominique Proudhon, conférencier et médiateur, est soutenue par la MILDECA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues Et les Conduites Addictives).

Le thème de ce spectacle-conférence portait donc sur les addictions (qu’il s’agisse de celle aux écrans, au sucre, à l’alcool, au tabac ou autre…) et sur la manière de les éviter et/ou de parvenir à s’en extraire.

Pour aborder ce thème (essentiel à tous les âges de la vie), les comédiens-concepteurs ont eu l’idée d’imaginer deux personnages pareillement à l’œuvre à l’intérieur de notre cerveau : le « Baratineur » et la « Visionnaire » ;

Le Baratineur est celui qui régit notre plaisir à court terme, qui veut faire en sorte que nous allions bien au moment présent. C’est celui qui nous dit : « Allez, encore 5 minutes de jeux vidéo et après je fais mes maths » ou encore « Une tartine de Nutella de plus, ce n’est quand même pas bien grave… ». Le problème avec le Baratineur, c’est qu’avec lui on ne fait pas d’effort, et donc pas de progrès. Si on l’écoute trop, c’est même l’inverse qui nous guette : des notes catastrophiques, des problèmes de surpoids, de santé, de troubles psychiques parfois très graves…

A l’inverse, la Visionnaire est la petite voix qui pense à notre bien sur le long terme. C’est elle qui nous chuchote : « Non, tu fais d’abord tes maths et tu profiteras de ton jeu vidéo une fois que tu auras fini » ou encore « Une seule tartine de Nutella, ça suffit. Si tu te ressers, tu n’auras pas faim pour le repas du soir. » Cette voix est là pour nous aider à nous construire. Elle est très importante pour nous mais plus on grandit, moins elle parle fort !

Vu de cette manière, cela pourrait sembler simple : pourquoi donc écouter la « mauvaise » voix et se boucher les oreilles quand c’est la « bonne » qui nous parle ?

Parce que, justement, la vie est rarement simple. Nous ressentons des émotions, la joie et le plaisir, mais aussi la peur, l’angoisse, la colère… Quand nous ressentons des émotions désagréables, nous avons souvent envie d’une aide : notre smartphone, du chocolat, une cigarette... Peu à peu, notre cerveau s’habitue et il devient très difficile de perdre une habitude qui est prise.

Tout au long du spectacle, Catherine et Dominique ont illustré de nombreuses situations de dépendance et ont proposé une série de scénarios pour éviter de tomber dans leurs pièges.

Les élèves ont participé à ces saynètes en tant qu’acteurs mais aussi dans l’élaboration des solutions.

En guise de conclusion, et même si cela n’est jamais facile à mettre en œuvre, il est essentiel de penser à tout ce qui est beau et bon en soi et dans notre vie, à avoir des projets agréables, à s’entourer de belles choses et de belles personnes. Et, bien entendu, ne pas hésiter à se faire aider en cas de besoin car nous sommes tous potentiellement « addicts » !

Des flyers mentionnant des contacts en cas de besoin ont été distribués aux élèves en fin de spectacle. L’information reste aussi présente au sein du collège (CDI, Infirmerie, Vie Scolaire…) pour quiconque souhaite contacter la CJC (Consultation Jeunes Consommateurs) ou la MDA (Maison Des Adolescents) de Nîmes.

Suite à la conférence théâtralisée, les élèves ont eu l’occasion de revenir sur son contenu et d’échanger avec leurs professeurs.

Ils ont très largement apprécié le spectacle qui leur a parlé de situations auxquelles ils ont tous été un jour confrontés.

L’échange avec les enseignants a permis de consolider les informations acquises, lesquelles leur seront très précieuses dans les années à venir.

Pour les collégiens, comprendre le mécanisme de la dépendance est essentiel pour trouver des parades et éviter de basculer dans l’une d’elles. En revanche, les addictions déjà bien installées (au sucre ou aux écrans en particulier) nécessiteront un vrai travail de fond (et sans doute de l’aide extérieure) pour disparaître de leur vie.

En parler avec intelligence et humour aura en tous cas permis de mieux comprendre ce phénomène afin de mieux s’en affranchir.

Un grand merci à Catherine et Dominique pour leur travail auquel nous souhaitons le plus grand rayonnement !